Jfume une dernière clope, j'sais pas combien d'fois ça fait que c'est la dernière
Ça m'fais chaud au cœur, pendant 2 ans personne pouvait allumer mon cœur
Jfume une dernière clope, j'sais pas combien d'fois ça fait que c'est la dernière
Ça m'fais chaud au cœur, pendant 2 ans personne pouvait allumer mon cœur
Décembre 2018
Je suis seule, enceinte, dans une chambre avec un lit accroché au sol, un drap, une couverture, à côté une petite salle avec des toilettes et un lavabo. Au début je suis attachées, contentionnée au niveau des mains, des pieds et du torse. Plus tard je n'aurai plus accès aux toilettes, elles seront fermées à clé, car j'ai fait des « bêtises », dans un élan de délire j'ai renversé de l'eau partout dans ma chambre. J'ai donc désormais en guise de toilettes, un seau et c'est tout. Les médicaments à haute dose me donnent soif, je crie, j'appelle à l'aide, j'ai peur de faire une fausse couche, j'appuie sur un bouton qui est sensé appelé les soignants, mais personne ne vient. Plus tard je leur demanderai pourquoi ils sont pas venus, ils m'ont juste dit qu'ils voyaient qu'une lumière s'allumait dans ce qu'on appelait « la bulle » (la bureau des soignants), mais qu'ils ne faisaient pas toujours attention. Je délire, je chante, ça va du générique de Trotro que je regardais avec mon fils aîné à des chansons de Dadju que je calque à ma vie sur le coup. Je n'ai plus mes lentilles, plus de lunettes pendant des jours entier et ma vue est très faible donc j'ai du mal à reconnaître les gens. Un soignant s'appelle Christophe comme mon père, je crois que c'est mon père, tout est flou je suis complètement perdue, je n'ai aucune notion du temps, je ne sais plus quand est le jour ni quand est la nuit. Pendant 3 semaines je ne vais pas voir mon fils qui a 2 ans, autant dire une éternité. Je n'ai pas non plus le droit de voir mes proches, sauf un petit peu mon ex-conjoint mais ceux qui me connaissent savent quelle fut son utilité à ce moment là. Je serai même en fauteuil roulant pendant quelques jours, les médicaments étant à des doses tellement fortes qu'ils me coupèrent les jambes littéralement. Je sais que les gens sont gênés quand je leur parle de ça, on me dit « allez va de l'avant, passe à autre chose ». Oui je suis passée à autre chose mais je n'oublierai jamais ce que j'ai vécu c'est impossible. A cause de l'enfermement de force, après tout ça je ne pouvais même plus prendre l'ascenseur, ni même m'enfermer dans des toilettes publiques ou privées. J'étais tellement désespérée en étant enfermée que j'ai même essayé d'embrasser un soignant pour qu'il me donne ses clés... (oui l'espoir fait vivre).
Un peu d'rhum dans mon verre, beaucoup d'eux dans mon cœur,
A la plage ou au parc, je met mes écouteurs,
Les paroles, j'écoute, avec soin, ça m'rappelle
Des moments pas très gais, des souvenirs à la pelle,
Un peu seule, j'aime être, mais parfois ça me pèse,
Mais quand j'suis avec eux, je m'sens toujours à l'aise,
Certains sont vraiment loin, même à des kilomètres,
Mais quand je les retrouve, ils vont toujours bien m'mettre,
Mes enfants, je les vois, en c'moment pas souvent,
Je suis même pas là quand Gaby perd ses dents,
Faut dire aussi qu'on m'met des bâtons dans les roues,
Se venger comme ça, c'est vraiment pas très fou,
La journée, jm'e concentre et comme ça j'oublie tout,
Mais parfois mes angoisses peuvent rev'nir de partout,
Si maintenant j'suis en couple, les gens m'demandent sans cesse,
Comme si dans cette société, fallait toujours l'être,
On me dit que j'ai pas fait les choses dans l'bon ordre,
Laissez moi, j'n'ai jamais rien d'mandé à personne,
Oui je suis une mère, oui j'suis celibataire,
Non, pour mes enfants, je n'recherche pas un autre père,
Quand je serai en couple, pas d'pression, jvous l'dirai,
Jprefere attendre un peu, vous voyez, je dirais,
Qu'il faut parfois attendre pour trouver la personne,
Avec qui je s'rai bien, avec qui on déconne,
Je sais qu'elle arriv'ra sûrement au bon moment,
En tout cas, je suis là, je suis prête, je t'attends
Ce soir mon coeur saigne, j'ai passé un week-end merveilleux avec vous, j'ai aussi appris qu'une amie avait accouché d'une magnifique petite fille, mais ce soir est un grand jour, c'est le premier tour des élections présidentielles. Je ne vais pas parler de mes convictions précises, car il y a trop de disparités dans mon entourage, mais ceux qui me connaissent savent clairement vers qui va ma voix.
Attendant mon train de retour pour Tours, j'apprends que l'extrême droite a fait environ un tiers des votes. Comment je peux ne rien ressentir sachant qu'un français sur trois valide la haine des étrangers, la haine de ceux qui n'ont pas la même religion qu'eux, la haine de ceux qui ne s'habillent pas comme eux, de ceux qui ne parlent pas la même langue, de ceux qui n'ont pas la même couleur de peau, les mêmes fêtes, la même manière de vivre au quotidien ?
Comment c'est possible d'avoir envie que mes enfants grandissent dans un environnement où ils cotoient des personnes qui ingurgitent, au lieu de prôner la solidarité et l'amour de son prochain, des discours dangereux ?
J'ai grandi dans un environnement où on m'a toujours expliqué qu'il ne fallait pas juger l'autre, peu importe son origine, sa couleur de peau, sa religion, sa classe sociale ou autre.
Franchement quel monde va-t-on offrir à nos enfants?
Faisons barrage à l'extrême-droite, dans deux semaines, ne laissons pas la haine des autres gouverner notre beau pays.
Comme une envie de tout envoyer balader
Après avoir gérer mes enfants 5 années
« Ce sera plus compliqué », me dit on maintenant
Histoires d'adultes, qui deviennent des histoires d'enfant,
« Je t'en veux » me dit il, « à ton tour » maintenant,
Pourquoi fais tu du mal à nos propres enfants ?
Pour des conflits qui datent, d'il y a des mois maintenant ?
Ils n'ont rien demandé, laisse les me voir souvent,
Qu'est ce que cela t'apportes, des nous faire du mal, dis ?
Te sens tu mieux comme ça, te sens tu plus fort, dis ?
C'est le printemps je sais, mais dans mon cœur il fait froid,
Quand, dans ta propre famille, tu sens placée si bas,
Yen a certains, tu les reconnais même pas,
Tu pensais que ces mots, tu n'les entendrais pas,
Parfois, on croit que les liens du sang sont plus forts,
D'autres fois, c'est tes sœurs de cœur qui t'aident à mort,
Quand on me dit « ce que t'as fait, c'est un choix de vie »
Non, non, tomber malade, personne ne le choisit
Depuis l'année 2016, j'assume mes enfants,
Plus ou moins toute seule, même s'ils ont un autre parent,
Sur une note positive, je vais quand même finir,
J'essaye de me dire, plus beau sera mon avenir,
Dans quelques mois je pourrai, si on m'le permet
Embrasser mes enfants, à la fin d'chaque journée
Plus de nouvelles de toi
Comme si j'existais pas
Plus de messages d'ta part
Une balade après l'école
Me rappelle que j'ai du bol
D'avoir dans ma p'tite vie
Deux êtres qui sont plein de vie
C'est certainement pas facile
Avec les jours qui défilent
Mais ils me donnent plein de force
Avec leurs sourires bogoss
Des fois jme demande comment
J'arriverai à tout pleinement
J'ai hâte que mes parisiens
Viennent fêter mon arrivée
Même si c'est pas demain
Ça va vite arriver
Tout va bien la vie suit son cours
Les projets se travaillent petit à petit à Tours
Tout ne fait pas en un jour
Mais je fais tout pour qu'ils puissent voir le jour
Quand j'peux pas te voir jregarde tes images sur la toile Jfume une dernière clope, j'sais pas combien d'fois ça fait que c...