lundi 30 août 2021

Ma gestion des écrans avec les enfants

 Depuis que j'ai appris que j'étais enceinte, j'avais réfléchi à comment j'allais gérer les écrans pour mes enfants. Je sais qu'il est conseillé de ne pas laisser son enfant avant 3 ans devant un écran. Le père de mes enfants n'avait pas exactement la même vision que moi sur ce sujet (il a maintenant changé d'avis), et Gabriel comme Thoulani ont commencé à regarder la télé / tablette/ ordinateur vers 2 ans. Pour Gabriel , je lui avais fixé une limite qui était de ne dépasser 1 heure tout écran confondu par jour, actuellement nous ne respectons plus vraiment la règle, le fait d'être mère célibataire n'aide pas dans ce sens, car dès que je dois faire à manger ou une autre tâche ménagère à la maison je préfère qu'ils regardent les écrans plutôt que d'être sollicitée toutes les 5 minutes et de rallonger ducoup ma tâche de précieuses minutes. Je n'ai donc plus vraiment de "limite" (sans abuser non plus...) Mais je souhaite que les écrans ne soient pas leur occupation principale de la journée. De toute façon, on est toujours à droite à gauche, sorties, amis, famille etc donc on a pas toujours le temps de regarder beaucoup la télé non plus. J'avoue que je n'aime pas regarder le programme TV des enfants et que comme je l'ai expliqué généralement quand ils regardent la télé, c'est que je suis occupée ailleurs (dans la même pièce je veux dire , mais à faire autre chose). Mais parfois je regarde quand même un peu les programmes que regarde Gabriel car j'ai lu que c'était bien aussi de pouvoir discuter de ce qu'il a regardé (même si ce n'est pas violent ou autre). Nous avons un rituel, tous les vendredis soirs c'est plateau télé devant un film / dessin animé. J'essaye de moins me prendre la tête avec les écrans car avant j'avais tendance à me culpabiliser des que Gabriel dépassait 1 heure par jour ( de toute façon en ce qui concerne mes enfants je me culpabilise très souvent...).


Et vous comment gérer vous les écrans pour vous et / ou vos enfants ?



Gabriel, à 2 ans à la bibliothèque

samedi 28 août 2021

Journée type à l'hôpital

 J'ai été hospitalisée pendant 5 mois en 2019. Voici à quoi pouvait ressembler une journée type lorsque j'étais en unité ouverte. 


La nuit je me réveillais très tôt, parfois vers 2 heures du matin (étant donné que le soir je me couchais vers 20 heures). J'attendais que les infirmiers viennent me dire que je pouvais me lever vers 7h45. Ensuite on devait aller à l'infirmerie prendre nos médicaments. À partir de 7 heures environ , certains autres patients commençaient à sortir de leurs chambres, il y en a qui demandaient à sortir pour fumer (même si la règle de ne pas fumer en chambre n'était pas vraiment respectée), d'autres allaient regarder la télé. Vers 8 h, 8 h 30 c'était le petit déjeuner, l'ambiance pendant les repas était assez spéciale, pas beaucoup de dialogues entre les patients. Pour le personnel et les infirmiers qui étaient là aux repas, certains étaient plus sympathiques que d'autres. Après le petit déjeuner, souvent il y avait la visite avec le/ la psychiatre , soit on allait dans son bureau, parfois accompagné d'un infirmier / infirmière, soit c'est lui qui venait directement en chambre. Pour les plus chanceux il y avait de l'ergothérapie, c'était assez sympa on faisait des activités manuelles comme des mosaïques, j'ai aussi fabriqué une boîte à bijoux. J'ai également participé à un atelier d'écriture pendant plusieurs séances. Dans les temps creux, soit on regardait la télé, beaucoup fumait pour passer le temps, sinon on pouvait lorsque c'était autorisé sortir dans le parc, on jouait aussi parfois à des jeux de société ou on pouvait rester dans notre chambre, pour lire ou autre, pour ma part je dormais la majorité du temps "libre". Vient le temps du repas du midi, à 11 h 30 on va faire la queue pour les médicaments, avant le déjeuner. L'après midi à partir de 14 h on avait le droit aux visites de nos proches, j'ai aussi été chanceuse de ce côté là , j'avais quasiment au moins une visite par jour, famille ou amis. Vers 16 H30 on avait parfois un goûter, puis on attendait 18 h 30 pour faire la queue pour les médicaments d'avant le dîner. Ensuite nous prenions le repas du soir, puis pour certains c'était télé ou activités en chambre, moi souvent j'avais ma famille ou téléphone avec le fixe de l'hôpital vers le moment du dîner, avant ou après (car pendant un long moment je n'avais pas le droit à mon téléphone) , puis j'allais me coucher.  À 22 h ceux qui avaient un traitement pour la nuit allaient faire la queue à l'infirmerie. La nuit , logiquement il y avait toujours quelqu'un en cas de problème, mais ça m'est arrivé de chercher un infirmier en pleine nuit et de ne trouver personne. 

Et voilà, ainsi de suite pendant des mois. 


La seule photo que j'ai de moi à l'hôpital, Décembre 2018




jeudi 26 août 2021

Ma vision de la pandémie

 La pandémie a commencé, c'était environ 6 mois après la séparation avec le père de mes enfants, j'habitais là où j'habite encore actuellement dans un appartement plutôt sympa. J'étais très fatiguée, ça ne faisait même pas un an que j'étais sortie de mon hospitalisation. Gabriel était en petite section et Thoulani était encore un tout petit bébé. Je ne sortais pas beaucoup et j'étais en arrêt maladie, donc au début le confinement ne me dérangeait pas tant que ça. Ma mère m'a beaucoup aidée avec les enfants, elle venait quasiment tous les jours. Ils allaient aussi de temps en temps chez leur papa. L'été arriva et nous avons bien profité , beaucoup de sorties , nous sommes aussi partis en vacances en famille. Deuxième confinement j'étais en stage dans une école maternelle, je sortais travailler et je rentrais, je m'organisais. Puis vinrent les temps de couvre feux , c'est ce qui pour moi a été le plus dur. Le couvre feu est tombé sur des moments où j'allais mieux , j'avais donc plus envie de sortir, et le fait de même pas pouvoir faire mes courses certains moments à partir de 18 heures était vraiment contraignant et je me sentais bloquée. Il y a des moments où je regarde un peu les infos et c'est assez stressant de voir le décompte du nombre de cas, du nombre de morts. Cet été 2021 qui n'est pas encore fini, j'ai pu bien profité aussi, malgré le pass sanitaire, mais j'ai toujours cette impression qu'on attends ce qu'il va se passer par la suite et qu'on a toujours ce stress que la situation empire. La je vais reprendre mes études et j'espère que l'année se déroulera correctement, comme beaucoup de personnes je ne suis à priori pas fan des cours en distanciel. 


Et vous, comment vivez vous cette période particuliere ? 


Le supermarché juste avant le tout premier confinement


samedi 21 août 2021

Lettre à tous les gens qui m'ont fatiguée


Je vous écris ce matin pour vous dire ce que j'ai sur le cœur. C'est pour tous ceux qui m'ont rabaissée, ceux qui m'ont insultée, ceux qui m'ont esquivée, humiliée, maltraitée. Ceux qui ont disparu. Ceux qui m'ont inondée de critiques alors que je traversais la pire épreuve de ma vie. Ceux qui aimeraient me voir diminuée.

Désormais je me tourne vers ceux qui me tendent la main, qui ne me ramènent pas qu'à une maladie, qui voient le positif dans ma vie, qui me font sourire et rire. Ceux qui peu importe l'heure affichée sur l'horloge ou les multiples occupations de leurs vies sont toujours disponibles lorsque j'en ai besoin. A ceux qui partagent les plus simples moments de ma vie, un café, un repas, une série TV. Ceux qui partagent mon foyer bien sur, ceux qui m'appellent Maman mille fois par jour. Ceux qui étaient présents lorsque j'étais pas bien, mais qui me disaient toujours que tout allait aller bien, ce ne fut pas immédiat mais ils avaient raison. Ceux qui ont de l'ambition pour moi, ceux qui me boostent dans les projets les plus fous. Ceux avec qui j'ai étudié, primaire, collège, lycée et université, et qui sont toujours à mes côtés. Ceux avec qui je pourrai faire du karaoké pendant des heures. Ceux qui m'aiment depuis que je suis née. Ceux que j'ai aimé mais qui n'en n'ont pas profité. Ceux que je n'ai pas encore croisé mais que je vais aimer. 




jeudi 19 août 2021

Mes enfants

 Gabriel,

tu es né, j'avais 25 ans, étudiante en licence de Lettres, ayant pour projet d'être professeure des écoles. Et je n'avais pas du tout l'intention d'arrêter mes études en ayant un enfant. J'ai repris rapidement mes études  après ta naissance (5 semaines après). Je t'ai tout de suite aimé, tu es d'ailleurs en face de moi en train de geeker avec ta marraine au moment où j'écris ce texte. Tu as désormais bientôt 5 ans, tu es un garçon sensible, très bavard et curieux, et qui a besoin de beaucoup d'affection et d'attention. Tu as vécu une période pas évidente pour toi quand tu avais 2 ans (Cf mon article 1,5 année). Dans maintenant un peu plus d'une semaine, tu feras ta rentrée en grande section, à l'école, les maitresses te disent timide, sensible, appliqué dans son travail et à l'écoute. Comme dit Soprano dans une de ses chansons, tu fais parfois sortir le Hulk en moi que j'ai su canaliser. C'est vrai que c'est fatiguant, mais je n'ai jamais regretté mon choix, c'est la plus belle chose que me soit arrivée.



Thoulani,

Tu avais deux mois dans mon ventre lorsque je suis tombée malade. Tu ne t'en souviendras surement jamais mais tu as vécu toute cette période avec moi, et oui je n'étais pas totalement seule. Tu es un garçon très calme, parfois c'est pas facile de s'imposer face à Gabriel, je le concède. Ton langage évolue à pas de géant ces derniers temps. Tu as bien sur beaucoup besoin de ta Maman et de ta famille, et c'est bien normal, même si j'avoue que c'est pas facile pour moi quand avec ton frère vous avez le plus besoin de moi quand c'est l'heure de faire le repas ou qu'on doit se préparer pour partir! Je suis sure que tu seras un garçon formidable, je n'en doute pas une seconde. 



Soyez forts, soyez solidaires, soyez unis. Je vous aime inconditionnellement mes bébés. 


Maman 

mercredi 18 août 2021

1,5 année

 J'ai pas vécu uniquement une dépression, j'ai vécu aussi une "bouffée délirante aiguë" , ce qui se caractérise par des hallucinations et autres "délires" , c'est vraiment assez particulier à vivre, je pense que seules les personnes qui ont connu ou connaissent ça peuvent réellement comprendre. En gros je voyais et j'entendais des choses qui existaient pas, et tout ce que je voyais que ce soit à la télé ou sur mon téléphone avait un rapport direct à moi (même les informations mondiales ou ce que je pouvais voir sur Instagram). J'ai été hospitalisée pour ça une première fois en chambre d'isolation pendant une dizaine de jours, ainsi qu'une seconde fois en isolation aussi (rechute), puis plus longuement mais pas dans la même unité, pour la dépression. J'ai été contentionnée, enfermée vraiment contre mon gré, sans eau ni toilettes par moments. Je dis pas que c'est bien ou mal, j'imagine qu'ils n'avaient pas d'autres solutions , en tout cas le fait d'être enfermée et attachée ça les soulage peut être mais ça n'a pas amélioré mon état. 




Je vais pas tout détailler , j'imagine que certaines personnes n'aimeraient pas que j'en parle et j'ai pas envie de tout dire non plus publiquement, mais je crois que le plus difficile, c'est la période post hôpital , quand tu te retrouves , seule chez toi à devoir tout gérer, enfants, appartement, travail. 

Je ne sais même pas ce qui m'a le plus aidé, j'ai eu des médicaments, un suivi médical ainsi que thérapeutique, et plusieurs autres choses mises en place, j'imagine que c'est un mélange de tout ça. Je dirai pas que j'en suis totalement sortie, car j'ai pas encore repris totalement mes études et j'ai pas encore de travail stable, mais je me sens bien, et c'est tout ce qui compte. 

J'en ai parlé ces derniers temps et une des choses qui m'a vraiment pas aidé , c'est que certaines de mes amies m'aient laissé tomber.

Maintenant je vais beaucoup mieux , même si j'ai toujours cette épée de Damoclès au dessus de ma tête , car le risque de faire de nouveau une bda ainsi que de retomber en dépression est toujours là, même si j'essaye de pas y penser.  


Force et courage à tous ceux qui sont passés par là 

mardi 17 août 2021

Bilan 24 heures (ou presque) sans smartphone

 Retour d'expérience - 24 heures sans téléphone 


Avec ma sœur, nous nous sommes lancé un défi : passer une journée sans téléphone, pendant nos vacances en famille afin d'évaluer notre degré d'addiction et d'effectuer une mini détox. Exception pour les enfants et/ou urgence. 

Bilan. 

Dejà, le matin, le réflexe pour moi est de regarder les notifications. J'avais oublié d'envoyer / imprimer mon pass sanitaire ainsi que les billets pour la visite que nous allions faire dans la journée, j'ai donc rapidement mis internet afin d'accomplir cette tâche. 

La matinée passe, nous étions plutôt occupés donc j'ai pas vraiment ressenti  le manque. Lorsque nous avons déjeuné, par contre, j'ai eu envie de regarder mes notifications et trainer un peu sur les réseaux sociaux. L'après-midi, comme le matin, nous n'avions pas spécialement besoin de téléphone. J'oubliais de préciser que nous avons fait une sortie en voiture à 80 kilomètres de notre location, nous avions donc la veille repéré l'itinéraire sur le net et nous l'avions recopié pour le trajet (j'avais une copilote, seule ça aurait probablement été plus compliqué). 

Puis, nous sommes rentrés, nous poser un peu et j'ai eu à  nouveau envie d'utiliser mon tel. Mais le fait de ne pas être seule à faire ce défi, c'était plus facile, on pouvait se partager nos ressentis au cours de la journée (mon frère a craqué vers ce moment là, bon pour sa défense il était moins à fond que nous dès le début mais a quand même bien relevé le défi jusqu'à là). 

Nous dinons. Début de soirée mouvementé, Thoulani a pris pas mal de temps pour s'endormir, ça m'a bien occupée. Pendant que j'endors Thoulani, je songe à reprendre mon blog (ce que je ferai donc quelques heures plus tard). 

Puis, je me pose vraiment enfin et comme prévu, c'est quasi le moment où j'ai le plus envie d'aller sur le tel (même si Gabriel dort pas encore, il est devant un film).

Gabriel finit par aller se coucher (thanks God après cette grosse journée), et je décide finalement d'ouvrir mon blog (après avoir désespérément tenté de le retrouver… si vous avez des idées, sonnez-moi).


Bilan : ça fait du bien d'être un peu sans son tel, mais je suis quand même un peu accro au tel, bon pas étonnant. Je peux aussi dire que ça permet d'être plus concentré sur les personnes autour de soi, et pour ma part avoir plus d'inspiration (niveau écriture).

En tout cas prochaine fois, j'essaye de faire un peu plus longtemps, je vous conseille cette expérience même si ça demande une organisation en amont dans cette société - on s'en rend encore plus compte même si on le savait déjà - ultra connectée !


Dites moi en commentaire si vous avez déjà vécu ce type d'expérience (ça peut être par choix ou non).


(En photo, mes deux enfants qui se sont endormis de manière trop mignonne après cette journée)




Texte : Quand j'peux pas te voir

Quand j'peux pas te voir jregarde tes images sur la toile  Jfume une dernière clope, j'sais pas combien d'fois ça fait que c...